Podium Europe 1, 05.03.2015

Il se trouve, finalement, que j'ai eu un concert entre temps ! Une amie ayant gagné des places pour le Podium Europe 1 à Strasbourg, j'ai eu l'opportunité d'y aller et, puisque je ne me lève qu'à 6h15 demain, je ne pouvais pas dire non (oui, je regrette déjà).

Le podium Europe 1, kézako ?

C'est une sorte de mini-festival qui, à Strasbourg du moins, réunissait 5 artistes. A l'occasion des 60 ans de la radio, celle-ci faisait gagner des places - toutes gratuites - et nous conviait à une soirée mêlée d'enregistrements radios et de concerts.

Le premier groupe était un groupe strasbourgeois, gagnant d'un concours organisé, si j'ai bien compris, par la radio, Mony and the Hatmen.

Difficile de juger en trois chansons seulement, mais ils ont su assurer leur rôle de première partie : commencer tout doucement à chauffer la salle. Une salle qui, je me dois de le préciser, n'est constituée que de personnes assises. Même dans la fosse. Oui, moi aussi, ça m'a choqué, mais je m'en remettrais. Du coup, mes fesses sur un escalier (parce qu'il n'y avait pas assez de places dans la fosse), je me suis laissée entraîner sur cette musique à mi-chemin entre country et rock, aux influences largement américaines.

D'un ton léger, le présentateur annonce que les choses sérieuses vont commencer (sympa pour le premier groupe, on en conviendra) et arrive Yseult, fraîchement sortie d'un télé-crochet à audience minable mais qui a tout de même réussi à tirer son épingle du jeu : sortir un album. Franchement, vous en connaissez beaucoup vous, des participants de télé-crochets qui arrivent un tantinet à percer ? On est d'accord.

Je n'étais vraiment pas convaincue par Yseult au départ - je n'aime pas quand les femmes sont au chant, c'est bizarre mais je m'en accommode bien - et j'ai plutôt été bien surprise. C'est une petite bouffée de fraîcheur, qui arrive à faire danser (et donc à se faire lever) des spectateurs parfois un peu trop passifs, qui enchaîne des chansons de son nouvel album dont certaines que le public connaît, à force d'écouter la radio. Pour clore son mini-concert, elle nous offre une reprise acoustique (sa première fois à la guitare devant un public !) de Francis Cabrel, Je t'aimais je t'aime et je t'aimerais - assez bien réussie, quelque peu bancale mais pour un résultat au final apprécié.

Arrive ensuite, après une petite vidéo d'une émission radio, Nach, soeur de Matthieu Chédid et cela se ressent autant dans le style que dans le physique. Un peu décalé - je n'ai personnellement pas trop accroché et on ne dira pas que j'en ai profité pour faire une pause pipi et cigarette, c'est faux - et des chansons françaises aux paroles peut-être un peu niaises. Cependant, la musicalité compensait par son originalité. A nouveau, son set ne dure pas bien longtemps et nous avons encore le droit à une reprise, dont j'ai oublié le chanteur et le titre et vous m'en excuserez. Vous n'aviez qu'à y être, de toute façon.

Avant-dernier artiste, Corson. Je suis encore un peu mitigée quant à lui. Il faut dire que, démarrer son set avec deux chansons déprimantes, ce n'est peut-être pas la meilleure manière d'accrocher un public... Son franglais mêlé au violoncelle et à la guitare donnait tout de même une petite atmosphère rock sympathique, une fois les chansons joyeuses entamées. Mais bon, c'est pas tout, le dernier artiste est une grosse tête et nous, on l'attend.

Asaf Avidan. Tout le monde connaît Reckoning Song, plus par son remix que par l'original d'ailleurs et pourtant, ce qu'il nous a offert sur scène n'avait rien à voir. Comme on le dit souvent, "soit on aime, soit on n'aime pas" et c'était exactement cela. Il nous offre un univers parfois mêlé à des accents de Nina Hagen et qui peuvent en freiner beaucoup, mais j'ai décidé de me laisser emporter par sa voix surnaturelle, ses mimiques enjouées et ses interprétations prenantes des chansons. Accompagné de trois musiciennes/choristes et deux musiciens, la scène était épurée et les écrans géants nous permettaient d'apercevoir les mimiques de l'artiste. Je pense qu'il a été ma belle découverte de la soirée - pour une amie c'était Nach, une autre Yseult (désolée, Corson).

Pour un concert gratuit, on ne se sent pas du tout délaissé de l'attention des chanteurs ou des petits détails qui font un bon concert. L'attente était largement supportable entre chaque changement de plateau, le concert a duré au total 3 heures et a permis à chaque artiste de nous laisser entrevoir un bout de son univers.

C'est pas tout, mais je dois sûrement songer à aller me coucher. Mon réveil sonne dans, quoi ? 5 heures. Bon.

Très bien. Et merci, Europe 1. Et mon amie qui a gagné les places, évidemment.