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Concert Weirdo

Concert Weirdo

Je fais des concerts. J'aime écrire. Du coup, j'écris sur mes concerts. Si toi aussi, tu adores te lever à six heures du matin et attendre 13 heures pour avoir le premier rang, si le froid ne te fait pas peur et que, de toute façon, il faut bien mourir de quelque chose : on va bien s'entendre. Si, promis.


Ed Sheeran à Amnéville, 30.01.2015

Publié par Clémence W sur 31 Janvier 2015, 14:20pm

Catégories : #Concerts, #Musique, #Ed Sheeran, #Amnéville

Ed Sheeran à Amnéville
Ed Sheeran à Amnéville

J’avais dans l’objectif de raconter le concert d’Ed Sheeran à Lyon, mais il était tellement parfait que je crois que je n’arriverais jamais à poser des mots dessus. C’était un roux libéré, qui faisait les chansons selon son humeur et qui n’avait qu’un objectif : s’amuser autant que nous.

Le concert d’Amnéville était un peu plus réservé mais je pense qu’il ne se permet ces écarts que lorsqu’il joue dans des petites salles - ce qui est compréhensible, au final. Donc, comme Stuttgart, l’objectif était le même : le premier rang ! Les conditions, par contre…
Arrivées à 6h15 après deux heures de route, les quelques fans déjà présentes nous accueillaient mais, surtout… la neige. Toute la journée. De 6 heures du matin à 18 heures. J’avais prévu le coup et ma mère m’avait prêté des sous-vêtements qu’elle avait acheté pour la Laponie, mais il faut croire qu’en Laponie, l’air est plus chaud parce que rapidement, on a tous eu très froid.

Dans le sens, frigorifiées-on-ne-sait-pas-si-on-va-devoir-nous-amputer-un-membre-ou-pas. Ce genre-là. Le McDonald’s situé en contrebas du Galaxie nous aura sauvé quelques orteils et permis de nous réchauffer un peu, mais ça devenait presque insupportable. Pas étonnant donc, que la plupart des spectateurs ne soient arrivés qu’après 16 heures.

Au niveau de l’ambiance dans la file c’était génial - on a réussi à sympathiser avec toutes celles qui nous entouraient et si on oublie les filles qui dépassent et pensent qu’elles vont voir les One Direction, c’était en somme assez parfait. Les portes ont ouvertes à 18 heures et la phase de décongélation a pu commencer quand, enfin, la barrière du premier rang était dans nos mains ! On était tout de même moins bien placées qu’à Stuttgart - où on avait eu la chance d’être en face du micro - mais, franchement, on ne va pas se plaindre !

En attendant Ed Sheeran, certaines ont tenté de chauffer la salle en entonnant… Du Justin Bieber et du One Direction.

Il faut donc que je précise quelque chose : oui, Ed Sheeran a écrit deux chansons au groupe des One Direction, oui, il est amis avec eux mais non, ce n’est pas la même chose. Et si vous allez au concert d’Ed Sheeran, c’est pour admirer un roux avec un talent fou et non pas l’ami d’Harry Styles, capisch ? Oui, on peut être fan des deux, mais il y a un temps pour les 1D et un temps pour Ed Sheeran, et quand vous dépensez 30 euros pour le voir, c’est le temps Ed Sheeran. Merci.

La première partie était franchement sympa, Ryan Keen suit à peu près la même lignée qu’Ed Sheeran - guitare/voix - et ses thèmes abordés sont à peu près les mêmes. Il domine sa guitare comme j’ai rarement vu, avec des petites inspirations flamenco et une pédale pour plus d’effets - et le temps passe vite.


Et puis il arrive, comme à son habitude sur I’m A Mess. La setlist n’a pas trop changé, il a surtout modifié la façon de chanter quelques chansons et a rajouté Nina et Photograph dans un petit medley sympa ! On a eu droit à la reprise de No Diggity mais aussi de Bruno Mars et une autre encore mais je ne pense pas que mon cerveau puisse s’en souvenir.

La salle est comblée et les murs tremblent sur Thinking Out Loud. Ed nous annonce que nous sommes sa plus grande salle française - pour sûr, mais au niveau du respect, on repassera. Il y a celles qui crient « I love you » comme si leurs cordes vocales s’étaient bagarrées avec un cactus, celles qui arrêtent de chanter quand Ed Sheeran fait un pas de trop vers le devant de la scène pour crier (viennent-elles seulement de se rendre compte qu’il était sur scène ?) et simplement celles qui ne savent pas se taire quand l’artiste le demande. Mais quand la moyenne d'âge est apparemment de douze ans, ce n'est pas étonnant, au final.

Pendant The A Team, marée de flashs de portables qui donne une ambiance féérique à la salle et le sourire du rouquin qui admire son chef d’oeuvre. Et puis la magie reprend.

C’est vraiment beau, de voir Ed Sheeran autant absorbé par sa musique tout en réussissant à transmettre toutes les émotions - les yeux fermés, concentré sur ses accords, et la salle chavire. C’est là, tout son talent : une guitare, sa voix, 12 000 personnes plus attentives encore qu’à l’annonce des résultats de partiels.

Cerise sur le gâteau : le médiator qui arrive dans mon T-Shirt à la fin du concert. Merci, technicien inconnu qui vise bien.

Et merci, Ed Sheeran, pour trois concerts fantastiques.

P.S. : oui, la photo est de moi, d'où la mauvaise qualité !

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